Photo Karel Balas
English translation below 💛
La boutique appartement à visiter absolument à Paris ! Arrogant Verneuil
Alors que tout le monde parle de la Maison Gainsbourg, le lieu à voir absolument rue Verneuil à Paris est plutôt pour moi la boutique/showroom/appartement Arrogant Verneuil, sise au numéro 60.
La façade, à priori discrète d’un ancien atelier, repeinte en jaune absinthe, donne le ton sans pour autant en dire trop. Une seule vitrine laisse augurer la vibe 70’s et vintage de l’endroit, un nom élégamment peint en lettre doré sur la vitrine et un « Ring the Bell ! » écrit sur la porte. Car oui, ici il faut sonner et on vient vous ouvrir et vous accueillir chaleureusement.
La boutique
La première partie de l’endroit, haute sous plafond et plutôt sombre est la « boutique ». Elle regorge de céramiques vintage, de vêtements incroyables, de lunettes, d’accessoires dingues venus ou inspirés du passé. Au sol, de moelleux tapis à poils longs. En vitrine, des fauteuils retapissés de gros velours côtelé. partout des couleurs sourdes avec des touches lumineuses et vives de oranges, verts ou turquoises qui viennent pimper une atmosphère très tamisée.
La galerie
Puis au fond de hautes portes d’atelier laissent deviner une suite … La galerie. Et là, laissez tomber tous vos à priori, vous pénétrez un lieu à part. Une verrière au verre cathédrale éclaire l’endroit qui regorge de mobilier vintage. Des pièces plus dingues les unes que les autres. Imaginez les apparts de James Bond, de Austin Power et d’un Yves Saint-laurent au fait de sa gloire noctambule mixés en un seul et immense loft et vous aurez alors une vague idée de ce qui vous attend ici. Peut-être finalement un echo à la maison de Serge Gainsbourg quelques numéros plus loin dans la rue ?
La pièce maîtresse de l’espace est une cheminée monumentale tapissée de carreaux en céramiques façon années 70 avec une base en bois exotique. Sublime ! Devant une table basse, incroyable aussi, fédère un coin salon. A côté de la cheminée trône un meuble platine vinyl de Brionvega entouré de guitares. Un esprit bohème a, à coup sûr, envouté l’endroit. Filez moi une robe en mousseline vaporeuse du dernier défilé Chloé et je vous joue un morceau ! Ici, on n’est déjà plus à Paris. On pourrait être à Ibiza, mais aussi à Laurel Canyon dans les seventies. La déconnexion est totale.
La visite continue avec un autre petit salon, plus intime, niché sur une estrade recouverte de tapis poilus et éclairé par une verrière. Un sublime canapé vintage en cuir patiné par les années, un autre en gros velours, une table basse en bambou et laiton, des chaises basses Eames … Et dans un recoin sombre derrière un paravent sublime en céramique, on devine une chambre.
Sous la grande verrière de l’entrée se trouve la cuisine. De gros poteaux structure l’espace, tapissés eux aussi de céramiques orangées. La vibe 70’s est partout présente. Détail déco ingénieux, les poteaux ont été entièrement recouverts de carreaux et d’étagères en verres fixées sur des crédences dorées. Elles accueillent une impressionnante collection de vaisselle vintage sur tout le pourtour des poteaux. Au milieu, une cuisinière et ses cocottes en fonte orange sont prêtes à l’usage.
Car oui, cet endroit de dingue où tout est à vendre sert d’appartement à ses propriétaires lorsqu’ils sont à Paris. Si vous aimez les beau endroits qui sortent de l’ordinaire, vous devez connaître leur hotel d’Ibiza qui fait régulièrement les honneurs de la presse internationale. Los Enamorados. Quintessence de la bohème et du kitch 70’s assumé, il trouve ici un écho urbain. Quand vous comprenez cela, vous n’avez alors qu’une envie : faire partie du chanceux sérails invité ici pour des soirées à refaire le monde lors du passage parisien de ses initiateurs !
Mais si vous croyiez être au bout de la surprise, pas du tout ! Un l’imposant escalier mène au sous-sol ou une seconde chambre est aménagée ainsi qu’une salle de bain. Imposants fauteuils en rotin, lit de forme ronde, luminaires Verner Panton et autres, cet espace regorge lui aussi de pépites plus dingues les unes que les autres.
Et partout cette atmosphère sombre de noctambule averti accentuée par un choix de coloris sourds utilisés en savants camaïeux.
On repart de là la bouche bée, la tête azimutée par ce rêve éveillé que l’on vient de vivre. Et à nouveau seuls dans cette rue déserte du calme et chic 7ème arrondissement, on trouve alors Paris encore plus gris et triste que jamais !
Avec une furieuse envie de booker direct un billet pour Ibiza ou Los Angeles ! Je vous aurais prévenus !!!
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While everyone’s talking about the Maison Gainsbourg, for me the must-see place on Rue Verneuil in Paris is the boutique/showroom:appartement ARROGANT, at number 70.
The unassuming façade of a former workshop, repainted in absinthe yellow, sets the tone without giving too much away. A single window hints at the 70’s and vintage vibe of the place, but no sign except a « Ring the Bell! » written on the door. Yes, you ring the bell and you’re greeted with a warm welcome.
The first part of the place, high-ceilinged and rather dark, is the « boutique ». It’s overflowing with vintage ceramics, incredible clothes, eyewear and crazy accessories from or inspired by the past. On the floor, soft shag rugs. In the window, reupholstered armchairs in chubby corduroy. Everywhere, muted colors with bright touches of orange, green or turquoise spice up a very subdued atmosphere.
Then, at the far end, tall studio doors hint at a suite… the gallery. And here, leaving all your preconceptions behind, you enter a place like no other. A cathedral-glass skylight illuminates the space, which is overflowing with vintage furniture. Each piece is crazier than the next. Imagine James Bond, Austin Power and Yves Saint-laurent at the height of his nightlife fame all in one huge loft, and you’ll have a vague idea of what awaits you here.
The centerpiece is a monumental fireplace lined with ceramic tiles from the 70s, with an exotic wood base. Amazing! In front of it, an incredible coffee table also federates a lounge area. Next to the fireplace sits a Briovega turntable surrounded by guitars. A bohemian spirit has certainly enchanted the place. Give me a gauzy chiffon dress from the latest Chloé show and I’ll play you a tune! Here, we’re already no longer in Paris. We could be in Ibiza, but we could also be in Laurel Canyon in the seventies. The disconnect is total.
The tour continues with another, more intimate salon, nestled on a shaggy-carpeted platform and lit by a skylight. A sublime vintage leather sofa with the patina of years, another in coarse velvet, a coffee table that looks like a Willy Rizzo, low Eames chairs… And in a dark corner, we make out a bedroom.
Under the large glass roof in the entrance hall is the kitchen. Large posts structure the space, also lined with orange ceramics. The 70’s vibe is everywhere. An ingenious decorative detail, the posts have been entirely covered with tiles and glass shelves fixed to golden credenzas. They house an impressive collection of vintage crockery all around the posts. In the middle, a stove and its orange cast-iron casseroles are ready for use.
Yes, this crazy place serves as an apartment for its owners when they’re in Paris. If you like beautiful, out-of-the-ordinary places, you need to know about their Ibiza hotel, which regularly makes the international press. Los Enamoramos. The quintessence of bohemia and 70’s kitsch, it finds an urban echo here. When you realize this, all you want to do is join the lucky seraglio invited here for parties to remake the world during the Parisian visits of its initiators!
But if you thought you’d reached the end of the surprise, not at all! An imposing staircase leads down to the basement, where a second bedroom and bathroom have been created. Imposing rattan armchairs, a round bed, Verner Panton lighting fixtures and more, this space is also brimming with nuggets, each crazier than the last.
And everywhere, the dark atmosphere of a discerning night owl is accentuated by a choice of muted colors used in skilful cameos.
You’ll leave with your mouth agape, your head azimuth with the waking dream you’ve just lived. And once again, alone in this deserted street in the calm and chic 7th arrondissement, we find Paris even grayer and sadder than ever! With the furious urge to book a ticket for Ibiza or Los Angeles! You’ve been warned!