Costa Smeralda … Le Cala di Volpe
Il y a fort longtemps, alors que je commençais ma carrière dans les RP avec la marque italienne Kristina Ti, je m’étais envolée pour la Sardaigne avec Cristina, la créatrice de la marque. J’avais été éblouie par le bleu incroyable de l’eau et les criques sauvages de ce coin appelé la Costa Smeralda.
Imaginée à la fin des années 50 par l’Aga Khan dans le but de préserver toute cette beauté, la Costa Smeralda a été protégée du tourisme massif en privilégiant un tourisme luxueux et jet-setter qui l’a promulguée instantanément au rang de destination mondiale très désirable.
Beautiful people et têtes couronnées ont alors commencé à y jeter l’ancre de leurs yatchs, y ont fait construire des maisons de rêves planquées dans la nature dont elles épousaient les formes et le glamour s’est emparé de ces 50 kms de côtes paradisiaques.
Jacques Couëlle
En figure de proue du développement immobilier de cette côte émeraude, l’architecture signée par le français Jacques Couëlle et ses maisons organiques en béton aux courbes toutes en sensualité et à la modernité affichée. Son élève Antii Lovag construira d’ailleurs plus tard le fameux Palais Bulle de Pierre Cardin.
Les maisons imaginées alors par Jacques Couelle s’intègrent parfaitement dans leur environnement naturel dont elles empruntent les formes car pour l’architecte, « Il ne suffit pas de créer des volumes qui, à l’intérieur offrent à l’homme un espace heureux, et qui, à l’extérieur, soient beaux : il faut que les volumes s’intègrent à l’environnement ».
Un hôtel légendaire
Au palmarès de l’architecte, le légendaire hôtel Cala di Volpe, construit dans les années 60 et qui accueillera dans les 60 et 70 le tout Hollywood et la jet-set donc. James Bond lui même élira domicile au Cala di Volpe où sera tournée une scène mythique de L’espion qui m’aimait et Marisa Berenson y posera pour des photos devenues mythiques avec le photographe Henry Clark.
Back on tracks
L’hôtel finira par passer de mode et prendra même un sérieux coup de vieux au fil des années. Mais une pépite reste une pépite, surtout quand elle est signée par un architecte redevenu en vogue ces dernières années et après une restauration de quatre années, l’hôtel a réouvert ses portes l’an dernier.
Direction donc la Sardaigne à nouveau après toutes ces années pour enfin séjourner dans ce joyau architectural !
Je ne vous cacherai pas que l’ensemble à un petit côté Disneyland avec ses façades pastels patinées par le temps (tout n’a pas encore été restauré à priori !) mais à l’intérieur, le travail de Jacques Couëlle a été revampé et magnifié par les architectes (français là encore !) de l’agence d’architecture d’intérieur Moinard Bétaille. Le résultat, un luxe discret pour un résultat de toute beauté qui valorise l’architecture organique des années 60/70 et qui nous replonge instantanément dans ces années là.
On enfile une jolie tenue ( perso, mon luxe est de toujours voyager avec quelques pièces de La Double J en soie sublime qui ne se froissent pas et sont parfaites en toute situation ! ) et on descend au bar à l’heure du cocktail pour admirer le coucher de soleil, on profite de la piscine (l’une des plus grandes d’Europe), de la plage privée de l’hôtel … mais surtout on s’imprègne de ces couleurs irréelles de la nature et on fait le plein de good vibes avant de quitter cet endroit, des étoiles plein la tête !