Quand on aime un minimum le style boho et que l’on rêve d’une vie nomade d’une plage à l’autre, d’une soirée dingue sous les étoiles à une retraite dans un endroit idyllique, alors on ne peut qu’aimer le travail et la vie de Julia Chaplin !
Journaliste (NY Times, Elle, Vogue …), auteure et styliste, Julia a littéralement inventé le mot Gypset, condensé de Jet-set et Gypsy, pour donner un nom à cette mouvance bohème chic d’aujourd’hui que l’on retrouve aux quatre coins (les plus hype) de la planète.
Pour illustrer son idée, Julia a écrit trois livres, best-sellers mondiaux aujourd’hui cultes, Gypset Style, Gypset Travel et Gypset Living.
Aujourd’hui, elle sort un nouveau livre, Boho Manifesto dans lequel elle décortique les codes ainsi que les nouvelles habitudes de cette tribu bohème. Pour parler de son nouveau bébé, elle a accepté de répondre à mes questions.
Bonheur ultime tant Julia a, pour moi, une vision juste des tendances qui arrivent. Girl’s Crush avec Julia donc aujourd’hui … Inspiration !
Bonjour Julia !
Après une enfance très bohème, tu as commencé à travailler comme journaliste de mode à New York. Comment as-tu eu l’idée de commencer l’aventure Gypset ? Qu’est-ce qui t’a inspirée à écrire le premier livre ?
Le premier livre Gypset était une recherche d’identité. Une façon de fusionner mon éducation hippie et la vie glamour que j’ai vécue en tant qu’adulte vivant à New York et écrivant pour des magazines de mode et des journaux.
Je me suis lassé de toutes les fêtes et du monde de la mode et j’ai donc commencé à parcourir le monde à la recherche de moi-même et c’est là que j’ai créé le concept de Gypset.
Ce fut un succès immédiat et international. Tu as atteint le statut de « voyageur bohème en chef » ! Ce succès a-t-il changé ta vie ? Voyages-tu différemment aujourd’hui ?
Je n’y avais pas vraiment pensé, mais tu as raison, c’est plus facile de voyager aujourd’hui grâce à mes livres de la série Gypset, du moins dans les endroits plus bohèmes.
Je suis invité à des choses amusantes et les gens sont plus ouverts à moi qu’avant. C’est un sentiment très agréable d’avoir des portes ouvertes (littéralement !) grâce à mon travail.
Sautoirs en pierres A beachy Life …
On le sens à travers tes reportages, tu t’es créé une communauté autour du monde, comme une famille de voyage. Es-tu solitaire ou aimes-tu au contraire vivre entourée ?
J’aime rencontrer de nouvelles personnes et voir des amis, mais j’ai aussi un côté solitaire.
C’est important d’être seule de temps en temps pour que je puisse clairement apprécier et intégrer toutes mes expériences.
Tasse Beach House Pantaï Pantaï …
Malgré l’émergence de ces tribus gypset, dans ton dernier livre tu dis aimer voyager seule, que cela facilite l’intégration dans des univers nouveaux …
Voyager seul est différent d’être un solitaire. Quand je voyage seule, je suis incroyablement extravertie, beaucoup plus que si je voyageais avec des amis.
J’essaie de rencontrer des gens à chaque fois. C’est amusant de voir où la spontanéité et le hasard mènent.
Tu as grandi avec des parents hippies qui expérimentaient une vie new age. Penses-tu que tu perpétues la tradition familiale avec ta fille Tuesday, aujourd’hui à l’ère du new-Age of Aquarius, en inventant une nouvelle façon de vivre la bohème ?
Je l’espère ! Avec ma fille, j’essaie de lui apprendre qu’elle peut créer la vie et la réalité qu’elle veut.
Il ne s’agit pas forcément de voyager, mais simplement d’une approche de la vie, d’expérimenter et de créer constamment.
Cloche en céramique Alison Andersonn …
Depuis que tu as écrit la série des Gypset, le monde est devenu plus bohème encore. Pour ton dernier livre, The Boho Manifesto, tu as donc décidé d’explorer les codes de cette bohème d’aujourd’hui. Tu parles chamans, méditation, neuroscience, astrocartographie, drogues que nous appelons aujourd’hui médicaments, permaculture, probiotics et adaptogens, retraites silencieuses …. Quel bilan fais tu de ces explorations ?
Il y a tellement de nouvelles pratiques et idées de bohème qui émergent. Certaines sont vraiment profondes et d’autres semblent stupides et superficielles.
Mais j’aime surtout les tentatives elles-mêmes. Ce qui m’intéresse, c’est la tentative collective de faire quelque chose de nouveau.
Tu brosses des portraits très clichés et très drôle des nouveaux bohémiens et de leurs codes. Tu dis qu’à travers les réseaux sociaux et la société de consommation, de plus en plus de gens essaient de sampler ce mode de vie. A quoi reconnait-on la vraie bohème. Celle d’une vie vraiment libre et non formatée pour Instagram ?
C’est une situation au cas par cas.
Tu organises aussi des retraites de yoga aujourd’hui et tu expliques à quel point cela a été compliqué pour toi, la solitaire, de devenir un role modèle pour plein de gens. Tu as inventé le terme de microguru pour décrire ce rang croissant de leaders, guérisseurs et enseignants d’aujourd’hui, plus sincères que les influenceurs aux posts sponsorisés cherchant absolument à nous vendre quelque chose. Tu acceptes toi-même enfin l’idée d’être un microguru. De quoi as-tu envie pour l’avenir ?
Microguru est un mouvement d’autonomisation que je suis en train de créer. J’avais le pouvoir de m’approprier l’idée que je pouvais être utile aux autres et j’aimerais aider les autres à comprendre cela à propos d’eux-mêmes.
On verra si ça marche !
Pour tes livres mais aussi pour ton métier de journaliste, tu voyages en permanence autour du monde à la découverte des nouveaux spots de demain. Quel est le voyage qui t’a le plus marqué?
Les quelques voyages qui se distinguent sont mon voyage en Mongolie et plus récemment je suis allée dans une colonie d’artistes sur l’île de Formentera.
Dans ta liste des hot-spots boho, figure le village de Guéthary en France. Tu viens souvent en France ? Tu y as des souvenir particuliers dont tu peux nous parler ?
Guethary est un de mes endroits préférés. Je suis resté dans cette grande maison avec des dortoirs et des tonnes de gens et il y régnait une ambiance géniale autour du surf.
J’adorais m’asseoir au comptoir du Madrid et j’aime à quel point il était facile d’entamer des conversations avec des étrangers et de me faire de nouveaux amis.
Baume pour le corps qui ne quitte pas mon bureau Granado …